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Treize loups et une loupe / CHATEAU DU TREMBLAY / CRAC FONTENOY / Avril / juin / 2010 

13 : comme les années à treize lunes

un loup/ une loupe ou le loup à travers la loupe…

 

Depuis quelques années, une partie de mon travail d’installation puise dans le registre des formes et récits mythologiques que nous offrent les figures des constellations. J’ai fait du ciel un creuset fertile où l’univers du conte - avec ses figures archétypales inscrites dans l’imaginaire collectif

( comme celle du loup ) - , trouve naturellement  sa place.

Les dessins des constellations me fournissent un répertoire de formes géométriques que j’aime développer dans l’espace. Ici, j’utiliserai le dessin de la constellation en simple, en double et en miroir, comme un leitmotiv pour scander l’espace. Avec un fil de laine et soie.

Elles me fourniront ainsi un cadre pour insérer le travail photographique.

 

L’installation joue sur les dichotomies dedans/dehors, ombre/lumière, mobile/immobile, vrai/faux, petit/grand, lourd /léger, haut /bas, terre/ciel, ombre/lumière, microcosme/macrocosme, sur la notion de  trompe-l’œil  et  de perspective.

 

J'y ai déroulé le fil d’Ariane d’une petite cosmogonie, entre mythologie et contes.  Cartographie d'un imaginaire puisant dans le glossaire d’une grammaire personnelle.

 

lunes blanches : talc, paraffine.

 

pages blanches : talc

 

sandales : terre crue, avec une couverte d’encre et  de talc, polie au galet.

 

Dessins : Loups et corbeaux. À l’encre, rapides.  Plaisir du geste. Des dessins de loups, corps fractionnés: ils jouent sur la représentation de la décomposition du mouvement. J'applique pour les nommer le mode propre aux astronomes comme aux chercheurs: je puise dans l'alphabet grec: a b g…a sera le loup dominant.

 

fil : De laine et de soie, il esquisse le dessin d'une carte topographique imaginaire et disparaît au profit de son ombre.

 

Photographie : En noir et blanc, en mode manuel pour le flou de bougé.

 

Petit clin d’œil à la petite fille dans l’univers du conte.

« L’amour de la photographie est sans doute né d’une vielle fascination pour cet oiseau qui bat des ailes à l’entrée d’une chambre aux volets clos, d’une chambre interdite où l’amour et la mort continueront sans nous leur jeu de colin-maillard. »

 

Gérard Macé « La mémoire aime chasser dans le noir »

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